Jeudi 2 Août, minuit, La Motte Piquet Grenelle.
Je monte dans la voiture, je mets le contact.
La musique s'élève dans l'habitacle.
Sublime et pompière paraphrase purcellienne.
Je monte le son.
Je démarre.
Je vais traverser Paris.
Rouler dans Paris la nuit : un plaisir sans pareil.
Je passe entre l'Ecole Militaire et la Tour Eiffel.
Je passe entre le Pont Alexandre III et le Dôme des Invalides.
Je passe devant le Palais Bourbon et tourne vers La Concorde.
Là, du pont, l'un des plus beaux points de vue que je connaisse.
L'Obelisque, les fontaines, les réverbères, le Crillon.
Avec, au fond, La Madeleine vers laquelle je me dirige.
Boulevard des Capucines, L'Olympia néone tout rouge.
Quand j'arrive Place de L'Opera, la voix de l'ange s'élève.
Comme à chaque fois, je m'incline devant les splendeurs du Palais Garnier.
Ensuite, long ruban de lumières multicolores, la rue Lafayette.
Je la remonte jusqu'à la Rotonde de la place Stalingrad.
Puis, le XIXème.
La mairie.
Je contourne les sombres Buttes Chaumont.
Place des Fêtes.
Ivre de sons et de lumières, je me gare.
La musique s'arrête.
Dans deux minutes, son sourire.