15.10.05

Tops 5

Mowgli - Vic - Han - Indiana - Amélie

Jack - Sidney - Rachel - Samantha - Nate

Mel - Harrison - Christophe - Brad - Brad

Billy - Franck - Orson - Alfred - Stanley

Sergio - John - Steven - Stanley - Ridley

Tim - John - Quentin - Francis - Michael

Jacques - Jean Jacques - Krystof - Pedro - David

Antonio - Jean Sebastian - Ludwig - Frantz - Gustav

Wolfgang - Gioacchino - Vincenzo - Guiseppe - Giacomo

Fiodilidgi - Angelina - Gilda - Flora - Lucia

Edita - Vesselina - Juan Diego - Hans Peter - Nathalie

Pina - Angelin - Dominique - Jean Claude - Daniel

Sylvain - Marie Claude - Patrick - Maxime - Julie

Sarah - Ella - Nina - Dina - Billie

Barbara - Leo - Brigitte - Jean - Juliette

Benjamin - Daphné - Jérémie - Yann - Catherine

Bjork - Madonna - Kylie - Jay Jay - Moby

Arthur - Michael - Marc - Dennis - Richard

Thierry - Daniel - Tonino - René - Sébastien

John - James - Stephen - Dan - Richard

Michel - Armistead - Oscar - Aidan - Alain

John David - Jean - Milan - Anna - William

Fred - Dominique - Patricia - Kathy - Anne

Xavier - Guillaume - Marc - Michael - Pascal

Marie France - Véro - Véronique - Guylaine - Elvire

Marina - Florian - Jérémie - Estelle - Sébastien

Agnès - Astrid - Laurence - Franck - Jérôme

Michel - Marcelle - Myriam - Sylvain - Céline

Enora - Maeleen - Angélique - Roxane - Lucas

Eric - Rico - Bébé - Mon petit chat - Mon Ange

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Vous accompagnez mes joies et mes peines.

A divers degré, je vous dois tout ce que je suis.

Vous m'êtes tous indispensables.

je vous aime.

10.10.05

La plus belle de la soirée

First I was afraid...

2h00 du matin, open bar, l'alcool coule à flot.

La musique aussi, très forte, tendance revival eighties,

Les démons de minuit toujours un peu plus près des étoiles.

Sur la piste, une petite centaine de personnes.

Plus de garçons que de filles.

Ils ont en moyenne entre 22 et 28 ans.

Ils boivent, ils fument, ils dansent.

En couple, en groupe, seuls.

Moi aussi je bois et je danse.

Seul, en groupe ou en couple.

Je les regarde.

Les garçons.

Certains garçons.

Implicitement, un top 3 se met en place.

Lui, là bas, R., tee shirt et cheveux noirs, sourire écarlate, fraicheur juvénile.

Il bouge bien. Il est à croquer.

Il a 15 ans de moins que moi.

Il aime les filles.

Et lui, là, anonyme qui ne danse pas, hélas.

Grand, taciturne, souvent seul et silencieux.

Il est à tomber. Il est... mon number 1.

Isolé dans sa bulle, il ne sait même pas que j'existe.

L. lui ne danse pas.

Adorablement blond, gentiment exhubérant.

Il aime aussi les filles dit-on.

J'aurais pas cru. Tant pis.

Trop jeune de toutes façons.

3ème. Ex aequo avec R.

Et lui, là, C. dont j'ai fait connaissance ce matin.

Un charme moins évident, mais d'un attrait certain.

Il danse peu, pas très bien, discretement, l'oeil pétillant.

Je l'aime bien. Vraiment. Et, lui, peut-être que...

Allez, 2ème.

Et bien d'autres encore, tous, là qui dansent et s'amusent.

Je fais comme eux, avec E. M. N. F. et J.... mes amis.

Hors compétition ceux-là.

Je suis bien, je suis pété, désinhibé.

Je danse et matte. Je matte et danse.

Je m'amuse. Bien. Beaucoup. Sans arrière pensée.

Ils sont tous jeunes et séduisants.

Je suis avec eux, au milieu d'eux. Je me sens comme eux.

Je suis bien.

Et puis, détour par les toilettes. Fatal.

En me lavant les mains, je lève le regard.

Vers moi. Vers mon image. Vers mon reflet.

Vers ce reflet hideux dans ce miroir affreux.

Sous la lumière blafarde d'un affligeant néon, je redescends d'un coup.

Ces yeux rougis, injectés par l'alcool.

Ce teint blanchâtre, ce visage empaté.

Défait par la fatigue, marqué par les années.

Ce tee-shirt moulant 10 bons kilos de trop.

Affligeant. Ridicule. Déplacé.

Au secours !

Que fais-je ici, mon dieu ! Pourquoi suis-je donc venu ?

Ils sont tous jeunes, beaux, hétéro...

Rien à voir avec moi.

Amplifié par l'alcool, le coup de blues me guette.

Il me faut lutter contre.

J'y retourne derechef en passant par le bar.

Martini vodka. Double.

Je rejoins mes amis.

Y. M. C. A.

Je vois R. faire les gestes. le M. Félin.

Je croise le bleu regard plein de malice de L.

Et celui non moins bleu de C. qui pétille encore.

Number one n'est plus là.

Je ferme les yeux. Je danse. Me laisse aller.

Je fais tout pour ne pas avoir conscience de ce corps, mon corps.

De ces gestes. Mes gestes. Mes mouvements.

Je fuis l'odieux reflet, j'oublie l'image infâme.

Je m'idéalise.

Je suis à nouveau bien.

Je ne serai jamais la plus belle de la soirée.

Tant pis.

I will survive.

6.10.05

L'année Mozart - I

Alors, comme ça 2006 sera l'année Mozart.

ça faisait longtemps !

La dernière fois, c'était en 1991, pour le bicentenaire de sa mort.

A cette époque je m'étais dit que que c'était vraiment trop triste de ne connaitre qu'une seule année Mozart.

Vu que le brave homme est né en 1756 et décédé en 1791, et considérant le fait que je n'étais pas né en 1956 (quand même !) et que je risquais de ne plus être bien vaillant (c'est un euphémisme) en 2056, il n'y avait que 1991 qui me permettait de feter dignement ce génie universel... comme s'il était d'ailleurs nécessaire d'attendre ce genre d'anniversaire pour le fêter, mais c'est une autre histoire...

Bref, en 1991, j'étais aux anges : tout tournait autour de lui et j'étais bien décidé à en profiter un maximum..... sachant que ce serait l'unique fois de ma vie que je pourrais festoyer ainsi...

C'était sans compter 2006, et les 250 ans de sa naissance !

Braves gens du marketting qui de tout bois faites feu, vous poussez la note un peu loin je trouve. Car du coup, mon enthousiasme de 1991 retombe comme un soufflé : alors que cet évenement qui ne devait avoir lieu qu'une fois dans ma vie restait dans ma mémoire comme un souvenir majeur de mes premières années parisiennes, voici que tout juste 15 ans plus tard, il se reproduit sans prévenir.... et du coup douche mon enthousiasme à venir et estompe mon enthousiasme passé...

Car si bien entendu un tel évenement va permettre à beaucoup de découvrir et redécouvrir bien des chef d'oeuvres de WAM, ce qui en soi est une très bonne chose, l'idée que d'ici 10 à 20 ans on va bien nous trouver une autre raison de le fêter à nouveau ôte à mon avis beaucoup d'importance à l'évenement.

ça me fait penser aux eclipses. A chaque fois qu'il y en a une, j'ai l'impression qu'on nous dit qu'il faut en profiter car c'est pas demain la veille qu'on en reverra une pareille, mais hop, une à deux fois par an, il y a une éclipse... bref....

Et puis aussi, ça pose plein de questions ces commémorations : pourquoi feter cela tous les 50 ans plutôt que tous les 10 ans par exemple ?

Pourquoi deux années Mozart en 15 ans alors que Schubert ou Bellini (décédés aussi dans leur troisième décennie) n'ont jamais le droit à de tels honneurs. Mozart se vend mieux que Bellini ? mais si Bellini était plus connu, on en vendrait tout autant (bon, pas tout à fait, car le catalogue des oeuvres de Bellini est ridicule par rapport à celui de Mozart, c'est vrai... mais ce n'est pas vrai pour Schubert... sauf que celui-ci n'a pas d'opera à son actif, en tout cas pas comparables avec ceux des deux autres).

Bon, alors, la prochaine commémoration de Wolfgang, si je calcule bien, ce sera pour les 250 de sa mort, dans 35 ans donc, et là, du coup, j'espère bien être encore de la fête.

Je note danc dans mon calepin : 2041, ma troisième année Mozart.