29.5.06

Pourquoi je ne choisirai pas la transparence d'Alice

Parce qu'elle a vraiment l'air trop godiche !!!!!!!!!!!!!!!
et puis quand même... y'a des limites....

20.5.06

Carambar !


L'essayer, c'est l'adopter !!!

J'ai eu un ticket

Il y a queques mois, quand nous avons appris Alex et moi que Jérémie Kisling allait se produire à la Cigale, on s'est évidemment précipité à la FNAC pour acheter nos billets.
J'ai proposé à Marina de se joindre à nous vu qu'elle avait bien aimé un précédent concert où elle nous avait accompagné. Elle a pris son billet il y a un mois.
Hier soir, rendez-vous fut donc donné devant la Cigale.
En attendant que j'arrive, Marina et Alex se sont installés dans un proche troquet.
Mon téléphone sonne quand je sors du métro Anvers.
C'est Astrid.
Elle aimerait vient venir aussi mais n'a pas de billet donc me demande de voir s'il est possible d'en acheter directement à la Cigale.
Je m'approche de la salle, et avisant que la file d'attente est assez longue et que les gens commencent à entrer, je décide de faire la queue. J'appelle alors Alex pour lui demander qu'ils me rejoignent.
A ce moment là un charmant jeune homme passe auprès de moi avec trois places à la main qu'il cherche visiblement à vendre.
Je l'interpelle en lui disant que je suis interessé par une place mais que comme je n'ai pas de monnaie sur moi, si ça ne le dérange pas d'attendre un peu, quelqu'un va arriver et je le payerai alors.
Je rappelle Alex pour qu'il se radine vite fait avec de la thune, et il m'informe alors que Marina vient de se rendre compte qu'elle a oublié son billet chez elle et que donc il faut lui en acheter un autre du coup.
Je raccroche et dit au jeune homme que finalement je vais prendre deux billets vu qu'une personne a oublié sa place chez elle. Il me les fait à 15 euros chacun. Marina arrive alors et me donne 25 euros. C'est tout ce qu'Alex et elle ont pu réunir. Elle part derechef en quète d'un distributeur.
Alex nous rejoint alors, mais la file d'attente a largement diminué et c'est bientôt notre tour d'entrer.
On se met sur le côté et on laisse passer tout le monde.
Marina tardant à revenir, Alex se propose de partir lui aussi retirer de l'argent.
Je reste donc seul, durant un temps qui me parut vraiment très long, à taper la discut' au charmant jeune homme qui se demande s'il va ou non utiliser la troisième place.
Je lui fais l'apologie du chanteur qu'il ne connait pas et ça a l'air de le tenter finalement.
Marina revient alors.
On finit la transaction.
Billets de banque contre billets d'entrée.
On se souhaite mutuellement une bonne soirée.
Alex finit par revenir aussi.
Astrid n'étant toujours pas là on décide de l'attendre tous les trois dehors.
Alex se met tout à coup à fouiller nerveusement ses poches, don sac.
Il blémit.
"Je ne trouve plus ma place ! Je l'avais à la main quand je suis arrivé au distibuteur, j'en suis sûr !"
On vide son sac sur le trottoir.
On feuillette son livre page après page.
Je fouille chacune des poches de son jean's.
Rien n'y fait.
La place est introuvable.
Le charmant jeune homme est toujours là, un peu plus loin, à se demander s'il entre ou non.
Alex se précipite sur lui et lui achète la dernière place.
Astrid arrive.
On peut enfin entrer.
Chacun avec sa place.
Le type a quand même dû nous prendre pour une sacré bande de bras cassés !!!!!

12.5.06

Savoir aimer...

En même temps... l'autre jour j'étais assis auprès de trois jeunes sourds muets qui communiquaient par ce si beau langage des signes...
C'est aussi pas mal bruyant en fait !!!!

Méchanceté Gratuite

Savoir que l'écoute de leurs musiques favorites à un tel volume sonore dans leur casque les condamne irrémédiablement à la surdité ou aux acouphènes me procure une joie sournoise m'évitant d'être trop excédé par la constatation que leur manque de savoir vivre m'empêche de jouir tranquillement de mes lectures.
Qu'ils soient sans tarder privés définitivement de leur plaisir ceux qui n'ont aucun respect pour le mien !

11.5.06

Lisse Brisée !

La voix est chaude et grave, limite sensuelle et envoutante.
Rousse* plantureuse bien plantée derrière son micro, elle chante.
Elle chante, sans âme et sans passion, mais les mots sont jolis et les mélodies, bien que se ressemblant toutes un peu, agréables.
Je me prends à la regarder, malgré sa robe qui lui sied si peu, et, surtout, à l'écouter avec plaisir.
Je m'enfonce dans une douce torpeur, bercé par l'ambiance un peu suave.
Je préfèrerais être assis dans un bar cosy un cocktail à la main que dans les sièges baquet si inconfortables et promiscuits du café de la danse, mais je perdrais alors le sens des paroles.
Les chansons s'enchaînent, sans rupture de ton, sans rupture de rythme, sans rupture de rien.
Elles s'enchaînent, se ressemblent, et me bercent.
Je ne suis pas séduit outre mesure : je n'assiste pas là à la performance inoubliable d'une bête de scène qui ne rechigne à rien pour séduire le public : elle ne nous parle pas de son shampoing aux germes d'avoine, elle ne plonge pas dans le public, elle ne nous fait pas chanter avec elle ni exécuter une petite chorégraphie simpliste.
Elle chante.
Entre deux chansons, elle tente de temps en temps un contact discret :"ça va ?", "j'ai soif... qui aurait la gentillesse de m'apporter un verre de vin ?", "j'ai oublié ce que je dois chanter maintenant !"...
Elle nous présente deux fois ses musiciens.
Pour meubler sans doute.
L'ambiance n'est pas à la grosse déconne.
L'ambiance est feutrée.
On applaudit doucettement entre chaque chanson.
Je pense à Barbara, Gréco, Ribeiro, Fontaine, Juliette, Clarika.
Même à la Grande Sophie ou à Héléna.
Je comprends la différence entre "chanteuse" et "interprète".
Je me dis parfois "mais putain qu'est-ce que je fous là ?"
Mais bon, ce n'est pas nul, ce n'est pas désagréable, c'est juste un peu... morne.
A un moment, pour introduire une chanson elle dit :
"Parfois je me demande ce que les gens seraient prèts à faire pour de l'argent"
Et alors se produit l'évenement qui rendra hélàs la soirée inoubliable.
Dans cette ambiance feutrée où l'absence d'humour le dispute à l'absence de vie, un homme sort du public et monte sur scène : "Moi, je suis prèt à tout pour de l'argent".
Les musiciens ont l'air interloqué et la chanteuse semble destabilisée par cette intrusion.
Il continue : "je suis conseiller au crédit lyonnais alors vous pensez je sais de quoi je parle"
Elle s'approche "euh... comment vous appelez-vous ?"
- "Noël et je suis vraiment prêt à faire n'importe quoi pour de l'argent"
- "et bien Noël, excusez moi mais j'allais chanter là et..."
- "je voudrais aussi dire à ma copine que..."
La chanteuse se tourne vers la coulisse l'air paniqué et crie "sécurité!!! sécurité !!!"
Deux malabars montent sur scène et ceinturent Noël.
Noël est un petit bonhomme tout rond et qui a l'air parfaitement inoffensif.
Et pourtant...
Devant nous, ils lui baissent son pantalon (sous lequel il ne porte rien), lui arrachent sa chemise, lui passent les menottes et.... le ligotent (avec une corde apportée peu avant par le bassiste), le baillonnent avec quatre tours de scotch (à la demande de la chanteuse) et l'attachent à une barre en fer à l'avant- scène, face au public .
Pendant tout cette séquence, la chanteuse a pris un livre de Marx et nous en lit un passage.
Puis l'homme humilié jeté ainsi en pature à nos regards ébahis, elle reprend son tour de chant comme si de rien n'était et nous livre encore quatre ou cinq chansons suavement mornes avant de sortir définitivement de scène avec ses musiciens.
Les lumières se rallument.
La salle commence à se vider.
L'homme reste là, attaché, jusqu'à ce que deux ou trois personnes du public, passant devant décident de lui porter secours et l'aident à se libérer (ses habits sont heureusement restés à ses pieds, mais je ne suis pas resté pour voir comment il s'est défait de ses menottes).
Je ne comprends pas.
Je ne comprends pas la finalité de cette "mise en scène", de cette intrusion malsaine dans un tour de chant aussi peu vivant. La corde apportée juste avant et le peu de résistance offerte par Noël lors de son lynchage laissent heuseusement penser qu'il s'agissait d'un truc préparé. Mais dans quel but ?
Et que penser du manque de réaction du public (pourtant nombreux) qui n'a rien exprimé : aucun rire, aucune protestation, aucun mouvement de surprise... rien.
Rendu amorphe par l'heure anesthésiante qui venait de s'écouler, le public a accepté cette pitoyable scène sans broncher (moi le premier).
Quelle horreur !
J'ai trouvé ça gratuit, malsain et inoportun.
Je pense que je n'irai pas revoir Barbara Carlotti sur scène de sitôt.
* Il parait en fait qu'elle est blonde, mais sous les sunlights du café de la danse, j'ai trouvé qu'elle portait beau le roux.

Je-n'y-crois-pas !

Comme pour confirmer mes récents propos, voici le SMS que je reçois à l'instant : "LCL le Crédit Lyonnais se joint à Célio pour la Journée des Amis ! les 12 et 13/05. Bénéficiez de 30% de réduc chez Célio sur présentation de ce sms en caisse."
J'me vois bien, tiens !

3.5.06

Vieux con ?

Il y a dix ans, lorsque je donnais rendez-vous à quelqu'un à un endroit et à une heure précise, on finissait toujours par se retrouver, même si l'un des deux avait un peu de retard. Nul besoin de s'informer toutes les 5 minutes de la station de métro où on en était, ni de nous communiquer nos positions respectives une fois arrivés sur le lieu dit : devant le cinéma, c'est devant le cinéma; il n'y a pas mille et une façon d'y être.
Il y a dix ans, quand je marchais dans la rue, je regardais les lieux traversés et les gens rencontrés. Je n'avais pas l'impression de m'ennuyer et n'avais pas le désir frénétique de trouver à qui j'allais bien pouvoir faire signe durant cette promenade. Et si jamais en effet le besoin se faisait sentir d'appeler une tierce personne, je suspendais ma promenade le temps de trouver une cabine téléphonique et d'y passer la communication voulue, sans avoir pour autant l'impression de perdre du temps.
Il y a dix ans lorsque je voulais écrire à quelqu'un, je prenais ma plus belle plume, je soignais autant que faire se peut mon écriture et mon orthographe et je prenais du plaisir à cette occupation, même si elle ne se produisait finalement que fort peu souvent : en janvier, pour les voeux, ou pour certains anniversaires... La délivrance du message n'était sans doute pas instantanée.. et la réponse non plus... mais finalement, attendre puis trouver une lettre dans sa boite au lettre, la décacheter, en déplier les feuilles et s'intaller confortablement pour la lire, c'était aussi un plaisir certain...
Il y a dix ans, jamais je n'éprouvais le besoin d'écrire à quelqu'un pour l'informer que j'étais à la cantine, que j'y mangeais ci ou ça, que j'étais à Montparnasse là, puis à Odéon maintenant..., que j'étais en réunion et que je m'y faisais chier, que j'allais me charger des courses pour ce soir, à quelle heure t'arrives, t'en es où, attention l'ascenseur de droite est en panne...
Il y a dix ans quand je voulais savoir l'heure, je regardais ma montre. Elle était toujours allumée et ne me demandait pas d'entrer un code pour me donner l'information cherchée.
Il y a dix ans, quand je voulais écouter de la musique dans les transports en commun, j'avais mon balladeur à cassette audio. Et si l'envie m'avais pris d'en faire profiter toute la rame de métro, j'aurais eu un ghetto blaster. Au moins ça annonçait la couleur et on voyait d'où ça venait !!!
Il y a dix ans quand je voulais prendre des photos, j'avais mon reflex ou un jetable. Evidemment, je n'avais pas le droit d'entrer avec dans les salles de spectacle. Et je ne pouvais pas prendre discrétement en photo l'avenante personne assise en face de moi dans le métro, mais était-ce si grave ?
Il y a dix ans je n'avais jamais entendu les termes GSM, Pixels, MP3, Blue tooth...
Vivais-je plus mal pour autant ?
Je ne crois pas.
Je trouvais ridicule ces gens qui marchaient dans la rue en parlant fort avec une petite antenne dressée au dessus de l'oreille.
Je ne me sentais pas encore dépendant de cet appareil qui s'est en si peu de temps imposé comme incontournable dans nos vies quotidiennes. Et dans nos vies moins quotidiennes aussi...
Que serait Jack Bauer sans téléphone portable ?
Comment Drew Barrymore aurait-elle été traumatisée dans la scène d'ouverture de Scream?
Je me suis fait toutes ces réflexions à deux reprises la semaine dernière.
La première ce fut au théâtre des Champs Elysées, quand du haut de mon balcon, je vis au bout de 3h30 de spectacle quantité de petits écrans bleus s'allumer subrepticement à l'ochestre (sans doute pour vérifier l'heure qu'il était car l'opera ça va bien mais quand est-ce qu'on mange du coup ?).
La seconde, ce fut à la Cigale, quand la Grande Sophie s'est assise au bord de la scène pour un rappel a capella. Toujours du haut de mon balcon, je vis le spectacle ahurissant de plusieurs centaines d'écrans bleus se tendre en éventail vers elle, comme une offrande numérique faite à l'artiste (sans doute ici soit pour faire entrendre sa voix à un ami lointain soit pour immortaliser son image dans une compression de mauvaise qualité).
Et puis, c'est insupportable, tous les soirs, dans le RER il y a quelqu'un qui écoute de la "musique" sans casque via les hauts parleurs grésillants de son téléphone portable, sans se soucier de géner ou non ses co-voyageurs....
J'en peux plus.....
Je prends ici la résolution de couper cet engin du diable lorsque je n'en aurais pas l'usage.
Voilà !