29.11.05

Culte

Marie-Thérèse Porchet à son fils dont elle vient de découvrir l'homosexualité :

- Quand je pense que quand tu étais petit, je ne pouvais même pas te mettre un suppositoire !

(Marie-Thérèse Porchet. "La truie est en moi")

22.11.05

Une Reine dans le Marais

Hier soir, après avoir manqué une étoile puis levé un coude fou à la santé d'un ami notre, nous avons croisé Isabelle de France dans la rue Vieille du Temple.

Certes le port de Julie était moins royal ici, avec ses bottines noires, son fuseau en velours beige, son blouson de cuir à moumoutte et son I-Pod aux oreilles que lorsqu'elle apparait tout en raideur capetienne avec sa robe bleue et sa coiffe blanche pour recevoir Robert ou Mahaut d'Artois, mais bon, c'est la première Reine (de sexe féminin en tout cas) que je croise dans le marais...


Vivement ce soir qu'on regarde l'épisode 4 (enregistré hier pour cause d'agappes sus-mentionnées) et qu'on voit encore une Jeanne jeter sa vaisselle avec conviction en proférant des insultes à l'encontre de son chien de neveu tandis qu'une autre Jeanne distillera venins et poisons régicides....





19.11.05

je l'aurai un jour... je l'aurai !

Cette fois-ci l'escalier plutôt que l'ascenseur.

La capuche enfilée avant le départ.

Les buttes chaumont, désertes, dans le brouillard et dans le noir.

30 minutes

2 tours du lac

2 titres de plus sur la BO de Kill Bill


... et les 18 étages sur la pointe des pieds !


Frais comme un gardon ?

pas vraiment !

Mais il y a déjà du progrès.

17.11.05

Pourquoi courir ?

Suis-je obligé de courir?

Est-ce une torture de courir ?


Le fait est que je n'ai jamais été sportif (toujours le dernier choisi par mes camarades de classe lors de la composition des équipes de foot), jamais été interessé par la moindre idée de surpassement de moi (tant pis pour le guiness... ), jamais été motivé par le plus petit esprit de compétition (comme si quelqu'un pouvait m'égaler !), jamais été enivré par n'importe quel parfum de victoire (monter sur un podium devant tout le monde en écoutant la marseillaise.... horreur !), ni même jamais été fasciné par les exploits sportifs de mes congénères (peut-être Galfione à la rigueur... mais sans grand rapport avec ses performances à la perche)


bref, tout ça n'est pas pour moi.


Mais j'ai un corps, composé de tout plein de muscles dont pour la plupart j'ai toujours ignoré l'existence et qui, le temps passant, finissent par se montrer un tantinet rancuniers.


Et j'ai un coeur qui me fait aussi sentir à toute occasion qu'il se complaît dans sa gangue de graisse et de toxines en tout genre et qu'il apprécie moyennemment que je l'y secoue à chaque fois que je tente d'attraper un bus ou un metro...


Et j'ai dans ma salle de bains tout un tas d'énemis qui se gaussent silencieusement derrière mon dos quand je sors de la douche (le miroir, le pèse personne....)


Bref, donc, du coup je coure.

A la différence de bien d'autres activités sportives ça ne demande aucun investissement financier (pas d'abonnement hors de prix), aucun équipement particulier (pas de raquette, de rame, de ballon), ça peut se faire partout, n'importe quand (pas besoin de réserver un cours 2 semaines à l'avance), en n'importe quelle tenue (pas de m'as-tu-vu), sans aucun critère physique d'age ou de souplesse, .... bref c'est à ma portée.


Je coure seul. Pour moi même.

Pas de compétition, pas de luttes, pas de courses, pas d'objectifs, pas de performances.

Je coure dans le parc des Buttes Chaumont, un endroit que j'aime énormément, au milieu des arbres, des oiseaux, des gens.

Je coure parce que ça me défoule, parce que j'aime ça.

Voilà.

Donc ni torture ni obligation.

Juste un peu de volonté et de motivation.


La motivation exerçant une très forte pression sur la volonté ces derniers temps, je vais donc me remettre à fréquenter assidument les sentiers escarpés de mon parc parisien préféré.

15.11.05

Objectif n° 2 : Se décrasser

Dimanche matin.

On est le 13 novembre.

Dans moins de 3 mois, le ski.

Si je veux avoir l'air de quelque chose sur les pistes, il faut que je songe à me bouger le cul.

Sans tarder.

Allez, hop, sitôt dit, sitôt parti.

Ou presque.

D'abord, la tenue.

Il fait très froid.

Alors en bas j'enfile un caleçon long puis mon pantalon de survêtement

et en haut, un tee-shirt à manches courtes, un autre à manches longues et mon sweat shirt à capuche.

Une paire de chaussettes.

Mes reebooks.

et hop, c'est parti.


Ha non ! mon lecteur MP3 !

Où est-il?

Il est là, avec le casque, mais les piles sont mortes.

La dernière fois que j'ai couru, il y a deux mois, j'ai écouté 5 mn de musique avant qu'il ne tombe en rade. Trop les boules.

Je trouve des piles neuves, j'enroule le casque autour des oreilles.

Comme à chaque fois je galère à mettre les lunettes par dessus, mais c'est bon, j'y arrive.

Je cache les diffférents fils dans mes différentes couches de tee-shirt pour pas être encombré.

Je noue même les deux fils de ma capuche pour pas les prendre dans le menton quand je coure.

Double noeud.

J'allume le lecteur MP3.

Bang Bang

La BO de Kill Bill : ça me va, ça va me donner la pêche.

Je sors de chez moi, je ferme la porte.


Les clés.... qu'en faire ?....

Je n'ai pas de poche qui ferme, je les garde à la main.

Il parait que ça évite les points de côtés.

(de courir avec un truc dans la main... pas forcément des clés !)

J'hésite : l'escalier ou l'ascenseur ?

J'appelle l'ascenseur.

The Grand Duel.

Je sors de l'immeuble et commence à trottiner.

Objectif : tenir au moins une demi-heure.


Bon, y'a le marché et les voitures en double file, je peux pas trottiner comme je veux.

Je m'arrète et me faufile comme je peux afin de traverser la route tranquillement.

Arrivé sur l'autre trottoir, je redemarre.

Putain, il caille un max.

J'essaie de mettre la capuche.

A cause du double noeud, j'ai du mal.

Je force. ça bloque au oreilles.

J'y arrive enfin, mais, hop, le casque s'arrache et les lunettes avec.

Flute et zut.

J'essaie de remettre tout comme il faut, mais je n'y arrive pas : la capuche est trop serrée.

Je m'arrète donc, m'énerve sur le double noeud, y arrive, retire la capuche, remet le casque; les lunettes, la capuche, le double noeud... c'est bon.

Je repars.

Twiste nerve. Bernard Herrman.

Direction, les Buttes Chaumont.


D'abord, le plus dur, ce sont les jambes.

J'ai l'impression qu'elles sont rouillées, ça craque de partout.

La droite surtout.

Un peu la cheville. Un peu le genou. Un peu la hanche.

Mais bon, au bout d'un moment, quand elles commencent à être bien échauffées, ça se calme.

Un long moment de bien être.

Je ventile bien, respire à fond, avec le ventre.

Le coeur ne bat pas trop vite.

Je ne suis pas trop essouflé.

Les jambes suivent.

Trop cool.

Je regarde ma montre.

Pffffff !

ça ne fait que 8 minutes que je suis parti !


Oublie la montre et concentre toi sur ta foulée.

Tu vas trop vite là.

C'est la musique qui t'entraine.

Ode to Oren Ishii.

Ralentis.

Pas grave si tu te fait doubler par tout le monde.

Vise l'endurance, pas la performance.

Et puis comme ça, de dos, tu peux mater tranquilou...

Qui les épaules, qui les jambes, qui les fesses...

Ralentis je te dis !!!!!!


Je regarde par terre, le bout de mes chaussures.

Je me concentre sur ma respiration.

Je veux vraiment y arriver.

Green Hornet.

Le genou droit me refait un peu mal.

J'ai le souffle plus court et j'essaie de ventiler mieux en repirant plus lentement,

en respirant à fond, en gonflant le ventre, bref, j'essaie de réguler.

Don't let me be misunderstood.


J'arrive devant la mairie du XIXème, je jette un coup d'oeil à la pendule.

20 mn.

Pas mal.

Je suis allé plus lentement que d'habitude, donc j'ai des chances de tenir un peu plus longtemps.

J'oblique vers le lac. Vais-je en faire deux fois le tour ?


ça y est, je sens que je suis arrivé au maximum.

Le coeur me resonne dans la tête.

J'ai du mal à respirer correctement

Les jambes sont super lourdes.

Je me demande comment elles font pour continuer à me porter.

J'insiste.

24mn, plus que 6, il faut que j'y arrive.

J'insiste encore.

Je force.

Mon cerveau demande plus, mais mon corps ne suit plus.

Il est à bout.

Mes jambes sont en béton.

Je m'arrête au début du second tour.


Tout tourne.

Ma vue se brouille.

Je respire difficilement.

J'ai l'impression que mon coeur va exploser dans ma gorge.

J'étouffe sous cette capuche, avec cette musique qui me hurle dans les oreilles.

Intense sensation de vertige et d'oppression.

Je lutte contre l'envie de m'écrouler sur l'herbe.

J'ai bien fait de m'arrêter.

Je ventile à nouveau.

Inspirer, expirer.

Je retire la capuche, j'arrache le casque.


Sensation de fraicheur.

De silence.

De nature.

Je me calme.

Je conrinue à marcher.

Direction la maison.


J'essaie de marcher assez vite.

Je reprends mon souffle petit à petit.

Je prends mon pouls.

Il se calme assez vite.

Je récupère.

Les jambes rechignent un peu plus.

Va falloir les habituer.


Je marche, là, tout en sueur, dans ce beau parc aux couleurs automnales.

Il fait frais, mais beau.

ça va mieux.


Il y a 10 ans je courais une heure sans problème.

Quand je me suis étonné des difficultés éprouvées 10ans plus tard, ma mère m'a dit :

"Il y a 10 ans, si tu avais courru avec un pack d'eau dans les bras, tu aurais couru une heure?"

"ben non.... je ne pense pas... quelle drôle d'idée !!!"

"tu aurais tenu combien de temps ?"

"ben, je sais pas... pas beaucoup je pense.. pourquoi ?"

"parce que les kilos que tu as pris en 10 ans sont a peu près équivalent au poids d'un pack d'eau, non ?"

ça calme.....


De retour à l'immeuble, je prends la décision qui tue :

Je monte par l'escalier.

18 étages.

297 marches.

Dès le 8ème, c'est à nouveau la tempète.

Les jambes n'en peuvent plus, le coeur proteste et le souffle se fait court.

encore 10, puis 9 (la moitié) puis 8, 7, 6.... on touche au but.

Au 18ème, je me traine comme une loque, une serpillère, jusqu'à la porte.

Je l'ouvre et me précipite à la fenètre pour respirer de l'air frais.

Gouluement.

Il me faut boire, vite.

Retirer mes fringues trempées... même le sweat shirt est humide..

Quelques étirements.

Puis, plus tard, une bonne douche.


Passage sur la balance.

Le pack d'eau perd plus d'une bouteille.

Satisfaisant.

Aujourd'hui, trois jours plus tard, je n'ai même pas de courbatures.


Vivement la prochaine fois.


Pack d'eau, j'aurai ta peau.

14.11.05

Objectif n° 1 : Savoir dire NON

- Allo ?

- Bonjour. Pourrais-je parler à M. Alexandre s'il vous plait ?

- M. Alexandre n'est pas là.

- Pourrais-je parler à Mme Alexandre alors?

- Euh... il n'y a pas de Mme Alexandre.

- Ah... vous êtes peut-être son compagnon ?

- Euh... oui.

- Je me présente, je suis Sabrina de la société Vogica. Nous avions contacté M. Alexandre en début d'année qui nous avait fait part de vos projets d'aménagement de cuisine et de salle de bain. Je voulais savoir si c'est toujours d'actualité.

- Euh... en fait, nous avons déjà aménagé la cuisine et nous ne pensons pas nous occuper de la salle de bain avant un certain temps.

- C'est à dire ? Pensez-vous le faire dans les 3 ans ?

- Dans les 3 ans ? Euh... oui, sans doute.

- Donc je vous propose de recevoir notre représentant qui est dans votre secteur cette semaine afin qu'il vous fasse des propositions d'aménagement de votre salle de bain.

- En fait, ce n'est vraiment pas à l'ordre du jour, donc je pense que le mieux serait que nous vous recontactions quand nous en aurons besoin et d'éviter de faire perdre son temps à votre représentant...

- Vous savez, comme il est dans votre secteur, ça ne pose pas de problème, autant ne profiter, c'est sans engagement de votre part : il passe, il regarde votre salle de bain et vous fait quelques propositions et vous laisse toutes nos brochures et ensuite en effet vous nous recontactez quand vous en aurez envie. Pour le rendez-vous, je vous propose mercredi 16 ou jeudi 17, comme vous préférez.

- Ah, en semaine, ce sera tout à fait impossible, nous travaillons tous les deux...

- Bien entendu, mais il adapte ses horaires bien sûr. Il peut passer jusqu'à 20h. Alors, on dit mercredi 16 ou jeudi 17 ?

- Euh...

- On peut prendre rendez-vous maintenant, ça ne vous engage à rien car nous vous rappelons la veille afin de confirmer le rendez-vous, il vous sera alors toujours temps d'annuler celui-ci si vous avez d'autres obligations. Alors,mercredi 16 ou jeudi 17 ?

- mettons jeudi 17 alors.

- vous rentrez chez vous à quelle heure ?

- euh... pas avant 20h en général...

- Pas de problème, il connait tout à fait les contraintes des gens en semaine, donc, c'est noté, nous avons votre téléphone chez vous et votre portable, nous vous rappelerons donc mercredi 16 pour confirmer le rendez-vous de jeudi 17 à 20h, chez vous. Merci Monsieur et au revoir.


En raccrochant, comme à chaque fois, je m'en voulais terriblement de n'avoir pas su être plus ferme et

1°) de n'avoir pas mis fin à la conversation dès la première phrase

2°) d'avoir menti en disant que la cuisine était faite. j'aurais dû dire la même chose pour la salle de bain. Pourquoi ce demi-mensonge qui n'a aucun sens ?

3°) et surtout de ne pas avoir su éviter carrément la prise de rendez-vous !!!!!!!!


Sachant qu'on n'est là ni mercredi ni jeudi soir, on n'aura a priori ni l'appel de confirmation, ni le rendez-vous lui-même.

J'ai oublié de demander confirmation pour le numéro de portable.... j'espère lâchement que c'est bien celui d'Alexandre qu'ils ont....

Mais tout au fond de moi, je suis quasiment convaincu que c'était déjà moi qui avait déccroché en début d'année et m'étais fait passer pour lui.... Aurais-je alors poussé le vice jusqu'à donner son numéro à lui ???


Pffffffffffff !

10.11.05

Ne la laisse pas tomber...

Dimanche soir, tard, devant le café des fêtes, un couple de quincagénaires est en pleine discussion. Quand je passe à leur niveau, je l'entends, elle, dire :


Ecoute, n'insiste pas, on en a déjà parlé. J'ai un job qui paye bien, j'ai un appart que j'aime beaucoup, donc j'ai pas envie qu'on vive ensembles, c'est clair ? J'ai pas besoin d'un homme pour vivre avec, j'ai juste besoin d'un homme pour coucher avec...

7.11.05

Peluche

Pourquoi, parmi l'invraisemblable quantité de peluches qui jonchent sa couche, ma petite nièce d'un an s'obstine-t-elle à ne choisir que le petit phoque blanc pour me le tendre à travers les barreaux de son lit ?