17.11.05

Pourquoi courir ?

Suis-je obligé de courir?

Est-ce une torture de courir ?


Le fait est que je n'ai jamais été sportif (toujours le dernier choisi par mes camarades de classe lors de la composition des équipes de foot), jamais été interessé par la moindre idée de surpassement de moi (tant pis pour le guiness... ), jamais été motivé par le plus petit esprit de compétition (comme si quelqu'un pouvait m'égaler !), jamais été enivré par n'importe quel parfum de victoire (monter sur un podium devant tout le monde en écoutant la marseillaise.... horreur !), ni même jamais été fasciné par les exploits sportifs de mes congénères (peut-être Galfione à la rigueur... mais sans grand rapport avec ses performances à la perche)


bref, tout ça n'est pas pour moi.


Mais j'ai un corps, composé de tout plein de muscles dont pour la plupart j'ai toujours ignoré l'existence et qui, le temps passant, finissent par se montrer un tantinet rancuniers.


Et j'ai un coeur qui me fait aussi sentir à toute occasion qu'il se complaît dans sa gangue de graisse et de toxines en tout genre et qu'il apprécie moyennemment que je l'y secoue à chaque fois que je tente d'attraper un bus ou un metro...


Et j'ai dans ma salle de bains tout un tas d'énemis qui se gaussent silencieusement derrière mon dos quand je sors de la douche (le miroir, le pèse personne....)


Bref, donc, du coup je coure.

A la différence de bien d'autres activités sportives ça ne demande aucun investissement financier (pas d'abonnement hors de prix), aucun équipement particulier (pas de raquette, de rame, de ballon), ça peut se faire partout, n'importe quand (pas besoin de réserver un cours 2 semaines à l'avance), en n'importe quelle tenue (pas de m'as-tu-vu), sans aucun critère physique d'age ou de souplesse, .... bref c'est à ma portée.


Je coure seul. Pour moi même.

Pas de compétition, pas de luttes, pas de courses, pas d'objectifs, pas de performances.

Je coure dans le parc des Buttes Chaumont, un endroit que j'aime énormément, au milieu des arbres, des oiseaux, des gens.

Je coure parce que ça me défoule, parce que j'aime ça.

Voilà.

Donc ni torture ni obligation.

Juste un peu de volonté et de motivation.


La motivation exerçant une très forte pression sur la volonté ces derniers temps, je vais donc me remettre à fréquenter assidument les sentiers escarpés de mon parc parisien préféré.

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