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3.8.07

On dépasse les autos

Depuis le début de la semaine, tous les jours je passe devant.
Le matin et le soir, et aussi parfois le midi.
Des fois y'en a.
Des fois y'en a pas.
Ca a mis cinq jours à faire son chemin.
Et ce soir je me lance.
Je m'approche de la borne.
Il n'y en a qu'un de libre.
Je suis les instructions.
Je mets mon passe Navigo.
Je choisi un code.
Je mets ma carte bleue.
Je tape un autre code.
Et le temps que je fasse tout ça, le seul libre est parti.
Mais la borne est intelligente et peut m'indiquer où en trouver un autre.
Mais je suis moins intelligent et je n'arrive pas à le lui faire indiquer.
Entretemps un autre arrive et devient disponible.
Yes !
Je tape vite mon code.
On m'indique le numero 14.
Je me dirige vers lui.
J'appuie sur le bouton.
Je tire sur le guidon.
Et hop.
Je m'assoie sur la selle.
Ca fait bien 10 ans que je ne suis pas monté sur un vélo moi.
Ca fait tout bizarre.
Les premiers mètres sont délicat.
Puis je retrouve mon équilibre.
Ca ne s'oublie pas parait-il.
En effet, je retrouve vite mes marques.
Et me voilà rue de la Victoire.
Puis rue Lafayette.
Jusqu'à Stalingrad.
Puis Avenue Secretan.
Puis avenue Simon Bolivar.
Houla ça monte.
Je jongle entre les trois vitesses.
Je pédale dans la semoule.
Je pédale super vite et j'avance super lentement.
J'arrive aux Buttes Chaumont.
Je prends la rue Botzaris.
Je tourne rue Fessart à la recherche de la rue des Solitaire.
Je tourne en rond plusieurs fois dans l'enchevétrement des petites rues derrière Jourdain.
J'arrive enfin rue des solitaires.
Oups, elle devient sens unique à mi-chemin.
Tant pis, je fais comme si de rien n'était.
Et me voici arrivé Place des Fêtes.
Il y a une station au début de la rue des Fêtes.
J'y remets le vélo.
Et voilou.
En moins d'une demi-heure.
Un peu en sueur.
Un peu essouflé.
Mais euphorique.
Depuis 18 ans que je suis à Paris, c'est la première fois que j'y fais du vélo.
C'est trop bien.
Vivement lundi matin.
Je vais aller bosser en vélo maintenant.
Vive les Vélib !

29.5.07

Transport peu commun

Le petit homme qui s'approche de moi sur le quai du métro ressemble à Noël Mamère. Je retourne vite fait à la rédaction de mon sms, mais rien n'y fait il m'adresse la parole :
- (hésitant) excusez moi, je peux vous demander quelque chose ?
- (circonspect) allez-y
- voilà, est-ce que vous avez l'heure s'il vous plait ?
- (je jette un oeil au cadran de mon portable) 17h55
- parce que voyez-vous je n'ai pas mes lunettes et n'arrive pas à... 7h55 ? déjà ?
- non, 17h55
- six heures moins cinq alors ?
- oui, six heures moins cinq.
- merci beaucoup. mais voyez-vous, ce n'était pas cela que je voulais vous demander en fait.
- (regard circonspect)
- ce que je voulais vraiment vous demander, c'est ce que vous pensiez de l'affiche qui est derrière nous.
- (je jette un oeil : c'est l'affiche de l'exposition Pascin au musée Maillol) euh....
- vous trouvez ça joli vous ?
- ben c'est à dire que...
- parce que c'est laid, il faut en convenir, non ?
- je ne sais pas quoi vous répondre, je ne connais pas ce peintre en fait.
- sans parler du peintre, ce derrière de femme, c'est laid, non ? Il y en a de jolis, mais celui-ci, il est vraiment laid. Quel interêt d'exposer toute cette laideur aux yeux de tous ?
- ben... euh... ça doit plaire à certains... chacun ses goûts...
- vous vous intéressez à la peinture ?
- pas vraiment, non.
- et à la politique, vous vous intéressez à la politique ?
- non plus, pas trop (tout pour que ça s'arrête maintenant !!!!!)
- vous avez voté ? aux deux tours ?
- Oui. J'ai voté. Aux deux tours.
- c'est bien. Moi aussi j'ai voté aux deux tours . Vous comme moi, je pense qu'on croit à la même chose. Vous êtes croyant ?
- non.
- vous n'êtes pas croyant? vous êtes plutôt athé ou plutôt agnostique ?
- euh... je ne suis pas certain de connaitre la différence entre les deux.
- c'est pas grave, ne vous embêtez pas avec cela.
La rame arrive. Je monte dedans. Il me colle. Je cherche une place assise isolée mais il n'y en a pas et il continue à me parler. On reste debout face à face.
- ça ne me regarde pas et vous ne me répondez pas si vous ne voulez pas me répondre, mais je vous pose la question. Vous avez voté pour Mitterand vous ? Non, sans doute, vous étiez trop jeune...
- non non, j'ai en effet voté pour lui.
- vous avez bien fait parce que moi je n'ai jamais voté pour lui et aujourd'hui je le regrette. Mon parallèle va sans doute vous paraître assez audacieux mais aujourdhui pour moi, Mitterrand c'est comme Jean-Paul II, c'est....
S'ensuit un long laïus mélant politique et religion, mais je n'écoute guère, trop occupé à chercher comment échapper à cela. Je tiens deux stations et au deuxième arrêt, alors qu'il me demande :
- et en 81 aussi vous aviez voté pour Mitterrand ?
- non, en 81 je n'étais pas en âge de voter. Désolé, je descends là.
- ah, vous descendez là ? c'est dommage. J'espère qu'on continuera une autre fois.
- au revoir.
Et je file.
Je m'assieds deux voitures plus loin, près d'une porte et je passe le reste du trajet à espérer qu'il ne passe pas devant moi lorsqu'il quittera la rame, qu'il ne m'agresse pas en voyant que je l'ai lâchement fui...
Je l'ai revu ce matin.
A la sortie du métro "Place des Fêtes".
Il parlait au distributeur de "Métro".
Il avait l'air intarissable.
Bien que je sois athé (ou agnostique), Mon Dieu, faites qu'il ne m'adresse plus jamais la parole.

26.5.07

Io non soy americano

Avant d'aller au restaurant fêter dignement l'anniversaire de mon cher et tendre, on s'arrête prendre l'apero dans un de nos petits bars préférés où l'on commande puis sirote tranquillement chacun son délicieux americano maison.
Le temps passe et notre serveur est remplacé par un autre dont nous regardons et commentons la silhouette maigrichonne aux biceps pourtant hypertrofiés.
Vient l'heure de partir.
Il faut payer au bar.
Le serveur y est accoudé et me regarde venir vers lui, ses yeux droits dans les miens.
Arrivé à sa hauteur, je dis simplement:
- on a pris deux americano
Il me répond avec un fort accent anglo-saxon :
- je suis américain et toi ?
Il y a quelques secondes de flottement durant lesquelles je me demande pourquoi il me dit ça puis je comprends la méprise donc je rectifie.
- je suis français et je viens payer les deux americano qu'on a consommés.
Il rougit un peu mais fait bonne figure et s'adresse au barman qui est mort de rire :
- ah, deux americano, oui, d'accord, tu peux les encaisser toi plutôt que de rire bêtement comme ça... et toi, t'es quoi d'abord? français aussi ?.
Je paye et m'en retourne encore tout ébahi.
Non mais dis oh, il croyait quoi lui ?

15.5.07

La honte absolue !

Hier je me suis retrouvé dans la galerie commerciale du Louvre avec Alex et Rafaele.
A chaque fois que j'y passe, il me revient en mémoire une anecdote qui n'est pas à ma gloire.
La voici en trois parties.
I. Evocation de Thibaud
Il y a une dizaine d'année, j'ai hébergé pendant quelques temps mon frère et ma soeur de passage à Paris pour quelques mois chacun.
Ma soeur faisait un stage durant lequel elle a fait la connaissance de Gaëlle, nantaise comme nous.
Mon frère faisait son service militaire et bénéficiait de places de spectacles à prix exceptionellement bas dont il nous faisait bénéficier.
Un soir où l'on devait ainsi aller au théâtre avec Gaëlle, je leur ai fait faux bond à la dernière minute.
Lorsqu'ils en sont revenus, ils étaient très contents de la soirée durant laquelle ils avaient fait la connaissance de Thibaud, le frère de Gaëlle qui avait récupéré ma place.
Ils en ont fait un portrait que je trouvai un peu excessivement enthousiaste pour quelqu'un qu'ils n'avaient côtoyés que durant quelques heures dont la moitié au théâtre.
Ils ont fini par lâcher le morceau.
"Je suis sûre que tu l'aurais aussi trouvé sympa. Il est... comme toi si tu vois ce que je veux dire...."
Je voyais bien et malgré la maladresse de la formulation l'intention m'a touché.
Ils avaient bien vu que ma relation avec Guillaume, qu'ils connaissaient et appréciaient par ailleurs, ne me rendait pas très heureux.
Thibaud devint donc un objet de fantasme que j'idéalisais assez souvent mais dont je ne fis pas connaissance tout de suite.
II - Présentation de Thibaud
Quelques mois plus tard, mon frère avait fini son service militaire et ma soeur s'était trouvé un logement à Paris.
Elle travaillait toujours avec Gaëlle et avait été amenée à revoir Thibaud une ou deux fois.
Il travaillait dans une boutique (aujourd'hui fermée) de la galerie du Louvre.
Un jour que je passais par là avec elle (ma relation avec Guillaume ne s'étant pas vraiment améliorée), je me lançai et lui demandai si on ne pouvait pas s'arrêter dans la boutique afin que je vois enfin à quoi il ressemble.
On y passa donc et il était là, mais occupé avec une cliente.
Il fit signe à ma soeur de patienter et j'en profitai pour mater un peu.
Charmant.
Vraiment.
Je m'émoustillai tout seul et finis par acheter un article pour ne pas faire style celui qui passe juste comme ça.
C'est lui qui nous reçut à la caisse et ma soeur nous présenta rapidement et lui proposa de se joindre à nous pour prendre un pot après la fermeture de la boutique.
Hélàs, il déclina. Il avait déjà quelque chose de prévu.
Flute et zut.
Je repartis donc bredouille.
III-Confusion de Thibaud
D'autres mois passèrent encore.
Ma soeur quitta Paris pour retourner à Nantes avant qu'une autre rencontre puisse avoir lieu. Je passais régulièrement devant la boutique et jetais à chaque fois un oeil, guettant la présence de la gracile silhouette brune sans jamais oser m'y aventurer de nouveau.
Ma relation avec Guillaume continua avec ses hauts et ses bas.
Durant une longue et frustrante période de bas, je me décidais enfin.
Je ne sais pas comment j'ai fait car ça ne me ressemble pas du tout, mais je l'ai fait.
J'entrai dans la boutique, fermement décidé à lui parler.
Une fois en place, je sentis ma fermeté se ramollir un tantinet.
Il était pourtant là, fort occupé à sa caisse.
Je le matai en douce.
Il fallait que je fasse quelque chose pour sortir du marasme sentimental que je traversais.
Il fallait que je l'aborde.
Advienne que pourra.
J'achetai donc un nouvel article et me dirigeai vers la caisse, profitant d'un moment ou il n'y avait plus grand monde dans la boutique pour éviter au maximum toute situation embarrassante.
Il prit mon article.
(lance toi)
Il scanna le code barre.
(vas-y)
Il m'annonça le prix
(dis quelque chose)
Je lui tendis ma carte bleue.
(couille molle)
Moi -euh, tu me reconnais ?
(brillante entrée en matière)
Lui (me regardant attentivement) - euh, non, je ne crois pas.
(super, ça m'encourage, trop bien)
Moi -euh, on avait été présenté il y a quelques temps par ma soeur
Lui - excuse moi, mais franchement je ne vois pas. C'est qui ta soeur ?
Je le lui dis.
Lui - je ne connais personne avec ce prénom.
(de mieux en mieux)
Moi - elle travaille avec ta soeur
Lui - euh. Je n'ai pas de soeur
(Gloups!!!)
Moi - Tu n'as pas une soeur qui s'appelle Gaëlle ?
Lui - Gaëlle ? Non
Soudain un sourire illumine son visage.
Lui - Ah, mais c'est Thibaud qui a une soeur qui s'appelle Gaëlle.
(Vous avez déjà senti à la fois votre visage devenir brulant et votre estomac se rétrécir et entamer une descente vertigineuse ? Moi oui ! Que n'ai-je alors pu rétrécir instantanément pour disparaitre entre les lattes du parquet ???)
Moi (déglutissant à grand peine) - Tu n'es pas Thibaud ?
Lui -non, mais il est dans la réserve, je peux l'appeler si tu veux ?
Moi - non, non, ce n'est pas la peine
(dépêche toi plutôt de fourrer cette boite en carton dans un sac plastique et de me le donner rapidement que cesse enfin cette lourde et pénible conversation!)
Lui - si si, je vais le chercher, ne bouge pas.
Moi - non-non-merci-ce-n'est-pas-grave
Lui - tu veux que je lui dises au moins que tu es passé ?
Moi - non-non-merci-ce-n'est-pas-la-peine-vraiment-merci-désolé-au-revoir
Et de filer sans demander mon reste. Aurait plus manqué que l'autre arrive à ce moment là.
Quel embarras !
Quelle honte !
Franchement, y'a pas idée non plus de se fourrer dans de telles situations.
Je n'ose imaginer ce qu'ils se sont dit ensuite.
Je n'ai bien sûr jamais remis les pieds dans la boutique.
Jamais.
Et par la suite, j'ai toujours fait un grand détour pour aller au Virgin.
Quelle honte quand j'y repense !
La honte absolue !!!!!

30.3.07

A la parisienne......

Mercredi matin, 8h15.
Avant de partir bosser, en refermant la fenêtre de la chambre, je jette un oeil en contrebas pour vérifier si la 106 que j'ai eu la flemme de rentrer au garage la veille au soir est toujours là.
Pour être là, elle est là !
Elle ne risque pas de bouger !!!!

Bon, il m'est déjà arrivé de m'extraire de ce genre de situation après 20 longues minutes de manoeuvres et une bonne suée, mais il y avait au minimum un centimètre de jeu devant et derrière. Là, ça s'annonce nettement plus chaud.
Je descends, et de fait, je constate que là ça ne va pas être possible.
Les deux voitures sont litterallement encastrées dans mes deux pare-chocs.
Je jette un oeil aux autres voitures de la rue, et je constate que la mienne est la seule à subir ce genre d'outrage.
J'attends 15 minutes sur le trottoir (le van s'en va durant ce laps de temps), cherchant quoi dire aux conducteurs effrontés lorsqu'ils finiront par se pointer.
Aucune des deux voitures n'ayant de ticket de stationnement, je me dis qu'ils viendront avant 9H pour éviter de se prendre une prune. Ils ne se pointent pas.Je me caille.
8h45, je remonte à l'appart.
J'envoie un mail au boulot avec la photo pour expliquer mon retard.
Et j'attends.
J'attends.
J'attends.
Jusqu'à 9h30.
Là j'écris un mot rageur en deux exemplaires.
"Qaund on ne sait pas se garer, on ne conduit pas connard. Je te souhaite la pire journée possible".
Je relis.
Je réécris sans "connard" et en remplaçant "te" par "vous".
Je ne me relis pas, je serais capable de finir par leur dire merci.
Je descends, je glisse les deux mots sur les deux pare-brises et je m'en vais prendre le métro.
10 euros aller-retour.
Vive la banlieue lointaine.
J'arrive au boulot à 10h50.
Et le soir, quand je rentre, les deux voitures ne sont plus là.
Mais j'ai une prune. Laissée à 11h45.
11 euros.
Dans ces cas-là, j'ai beaucoup de mal à aimer mon prochain.

26.3.07

VOSTF

Le grand monsieur s'assoit juste sur le siège qui est devant le mien.
Même en me tenant bien droit, je n'arrive pas à voir tous le bas d'écran.
Sa tête empiète sur les sous-titres.
Durant les bandes annonces de "Miss Potter" et "Scandaleusement célèbre", je m'aperçois que je comprends les dialogues même sans lire les sous-titres.
Aller, je ne fais pas chier mon monde, je ne bouge pas.
Cela fera un bon exercice.
Après tout, d'après mon CV, je suis bilingue....
Le film commence.
Après deux minutes, je demande à Alex de se déplacer d'une place.
J'avais surestimé mes compétences.
Je maîtrise moyennement bien le mandarin en fait.
J'avais oublié qu'on allait voir "La Cité Interdite" !

15.2.07

Cabine d'essayage

Il est chouette ce fute.
Je vais l'essayer.
Alors voyons... 48, 46, 44... non, non, non
Ah voilà, 42 et 40.
Direction : les cabines.
Alors, le 40.
OK.
Je savais que ça m'agacerait.
C'est pas loupé.
Je ne sais même pas pourquoi je persiste à toujours prendre un modèle de cette taille.
Ca fait au moins 10 ans que je n'ai pas réussi à entrer dans un 40.
Je devrais arrêter, ça va finir par me déprimer.
En attendant ça m'enerve.
Voyons le 42.
Là, ça va je rentre sans problème.
J'ai juste du mal à fermer le bouton.
Je rentre le ventre.
Encore un peu.
Là.
Ca y est, c'est boutonné.
Bon, je suis quand même un peu serré, non ?
Pas tant que ça en fait, si?
Bah si quand même, ça crève les yeux.
Pfff...
Pleure pas.
Respire un coup.
Calme toi.
Que faire ?
Allez, ça me coûte mais...
"Alex, tu peux aller me chercher un 44 finalement s'il te plaît ? j'ai l'impression qu'il taille petit ce modèle.... Merci !"
Alors, qu'est-ce que ça donne le 44 ?
Pas trop mal.
Je le boutonne sans problème en tout cas.
Il est même légèrement trop grand non ?
Enfin, là, au moment où je l'essaye, non, il n'est pas trop grand.
Il me va immpeccable même.
Mais comme je vais perdre au moins 10 kg la semaine prochaine vu que je vais commencer à faire du sport et à faire gaffe à ce que je mange, il va finir par être rapidement trop grand, c'est sûr...
Donc si je le prends, je vais le mettre quoi... un mois, grand max.
Vu le prix, ce serait dommage.
Autant prendre le 42.
Oui, mais, si, il n'y a aucune raison, mais bon, admettons, si je mets un peu plus de temps à mettre en pratique mes bonnes résolutions, je risque de pas rentrer dedans tout de suite.
J'en ai déjà au moins trois à la maison des pantalons jamais mis, dont un acheté il y a au moins...
bref...
"Non finalement je n'en prends aucun. Je n'aime pas le modèle en fait. La couleur, la coupe, je ne sais pas, mais à ce prix là autant acheter quelque chose qui me plaise, non ?"
(Je reviendrais dans un mois, ce sera plus sûr...)

28.11.06

Seveur Vocal

Je suis au bureau.
Dans un open space.
Je pense soudain qu'il me faut interomppre mon abonnement téléphonique France Télécom avant la fin du mois.
Hors de question de payer un mois de plus ces foutus 15 euros.
Je compose le 1014.
- Bienvenue sur le serveur vocal de France Télécom. Pour commencer composer les dix chiffres du numéro de la ligne concernée par votre appel.
Je m'exécute.
- Nous allons transmettre votre appel à un opérateur. Afin de mieux vous orienter, prononcer naturellement l'objet de votre appel. Par exemple dites "J'appelle pour une création de ligne" ou encore "j'aimerais avoir des précisions sur ma facture". C'est à vous.
Afin de ne pas éveiller l'attention de mes collègues, je grommelle rapidement dand mon poing refermé sur le combiné : "interruption de ligne".
- Je n'ai pas bien compris ce que vous désirez. Recommencez.
Je m'exécute à nouveau, le plus discrètement possible "interruption d'abonnement".
- Désolé, mais je n'ai pas compris. Si vous souhaitez avoir des renseignements sur les offres Internets de France Télécom, merci de composer le 1013. Au revoir.
Je raccroche. Dépité.
Puis, mes collègues s'absentant pour une pause café, je recommence.
Cette fois-ci, seul dans le bureu, j'articule distinctement, façon Mireille Matthieu :"je souhaiterais arrêter ma ligne".
Même topo.
Je recommence.
"J'aimerais mettre fin à bon abonnement téléphonique"
Idem.
Grrrr
Je réessaye.
"Je voudrais avoir des renseignements pour une résiliation d'abonnement".
ça ne marche toujours pas.
La dernière fois, je capitule et je dis "création de ligne"
- Merci de patienter, nous vous orientons vers un agent commecial qui vous renseignera. Votre attente n'excédera pas 2 minutes.
Cinq minutes plus tard, une voix féminine humaine prend la relève de la voix artificielle qui me débitait des publicités jusque là.
- Bonjour. Je souhaiterais arréter mon abonnement téléphonique s'il vous plait.
- Quel est votre numéro de téléphone ?
Je le lui donne.
- Votre adresse s'il vous plait.
Je la lui donne.
- Puis-je vous demander pour quelle raison vous désirez mettre fin à votre abonnement ?
- Parce que j'ai changé d'opérateur.
- Très bien monsieur, je vous mets en relation avec notre service technique qui va prendre en charge votre demande. Au revoir.
Et là, immédiatement, autre serveur vocal :
"A cause d'un trop grand nombre d'appels, nous ne pouvons donner suite à votre demande. Merci de réessayer un peu plus tard"

14.11.06

Incident Voyageur

Un adepte des transports en commun comme je le suis est souvent soumis aux aléas du métro parisien et aux annonces sibyllines traitant soit de problème technique, soit de colis piégé soit encore du fameux "incident voyageur" qui est propice à toutes les divagations imaginatives, surtout les pires.
Or ce matin, j'ai assisté en direct à ce qui a dû être annoncé comme étant un incident voyageur afin d'expliquer dans les autres stations le retard de 10 minutes que subit la rame dans laquelle je suis monté à la station "Places des Fêtes".
Juste avant que j'arrive sur le quai, cinq contrôleurs devaient effectuer leur ingrate tâche consistant à cette heure de pointe à encaisser les réflexions des usagers maugréant contre le retard infligé par cet intempestif contrôle.
Sauf que si j'ai bien compris, une usagère n'avait pas montré son titre de transport (qu'elle n'avait sans doute pas ou qui n'était pas valide) et avait réussi malgré tout à passer le barrage en force et à courir jusqu'à la voiture centrale de la rame pour s'y engouffrer.
Je ne sais pas comment elle a fait vu son menu gabari opposé à celui nettement plus massif des cinq agents uniformisés, mais lorsque je débouchai à mon tour sur le quai, cédant à la coutume certes ridicule mais tellement répendue (pavlovienne sans doute) d'accélérer le pas dès que je vis la rame à quai pour être sûr d'y monter (dès fois qu'il n'y en eût plus par la suite, sait-on jamais !), je vis donc les cinq contrôleurs en demi cercle devant une porte de la rame et interpellant sans trop d'égards la passagère qui à l'intérieur s'était accroché à la barre.
Ils lui intimaient de descendre de la rame, ce qu'elle refusait obstinément de faire.
Ce qui devait arriver arriva et, après quelques avis violemment émis par un certain nombre des autres passagers (tous à l'encontre des représentants de la RATP), appel fut fait aux forces de l'ordre qui arrivèrent très promptement (je ne sais pas d'où ils venaient ni ce qu'ils pouvaient faire avant d'être appelés, mais ils se matérialisèrent avec une soudaineté inespérée). Leur uniforme fut plus efficace que celui des contrôleurs car dès leur apparition tout quolibet cessa et la passagère en faute descendit de la rame sans plus résister.
Et nous pûmes repartir, chacun retournant alors à son indifférence habituelle sauf la dame qui sur le quai resta, très entourée, et qui je pense n'allait pas retrouver sa quiétude très rapidement.
Durant les dix minutes où j'assistai à tout ceci, je me suis fait plusieurs réflexions.
Certes la dame était en faute et aurait probablement dû céder aux injonctions des agents mandattés là pour l'amender.
Mais durant tous le temps qu'ils passèrent à essayer en vain de la convaincre de descendre, combien d'autres fraudeurs pénétrèrent à leur tour dans la rame sans être inquiétés du tout ?
Cet acharnement, sans doute compréhensibe vu que c'est le pourquoi de leur emploi, devait-il aller jusque là ?
Aurait-il été le même, cet archarnement, si l'usager pris en faute avait été autre qu'une dame aussi chétive que rétive ?
L'intervention de la police est-elle justifiée pour ce genre d'incident alors qu'il y a tant à faire ailleurs ?
Et surtout, doit-on retarder et pénaliser (même si ici le préjudice n'est certes pas très important)250 passagers afin de faire cracher 16 euros à une fraudeuse ?
Je n'en sais rien, tout ce que je sais, c'est que cet incident a attristé le début de ma journée et j'étais à la fois peiné pour ces agents qui se faisaient insulter alors qu'ils faisaient finalement leur boulot (quel que soit le zèle dont ils faisaient preuve) et aussi pour cette petite dame qui se retrouvait soudain encerclée par les flics sur un quai de métro pour n'avoir pas acquitté l'euro réglementaire qu'exigeait sa présence en ces lieux.
Dorénavant, lorsqu'on invoquera un incident voyageur pour justifier un éventuel retard, j'éviterai d'évoquer de forts sanglantes visions de corps déchiquetés et j'essayerai plutôt de repenser à elle.

7.11.06

Amours passagères

Je m'assois dans le bus qui me mène au bureau.
En face de moi, une jolie blonde.
Elle me regarde avec insistance.
"Aimons nous" me lance ses beaux yeux bleus.
Mais moi je regarde le joli blond là-bas, plus loin dans l'allée.
"Touchons nous" lui suggérent mes yeux à moi.
Mais le joli blond lit son journal, indifférent.
Alors je reviens à mon polar de gare, désapointé.
Et la jolie blonde se remet à son sudoku, frustrée.
En descendant du bus, elle tentera un ultime chaloupement du bassin.
Mais mes yeux sont fixés sur la nuque de l'autre là-bas qui nous a devancé.
Ces histoires d'amours finissent mal.
En général.

20.10.06

Fraîcheur de vivre....

Bon, hier soir, je suis allé au spectacle.
A la fin, alors que j'applaudissais avec enthousiasme, j'ai reçu un petit choc sur la tête.
Trois fois rien en fait, et j'ai supposé qu'il s'agissait d'une anse du sac à main de la dame derrière moi ou quelque chose du style.
Ensuite, les lumières se rallumant, je me suis levé et ai enfilé prestement ma veste avant de me diriger vers la sortie où j'échangeais quelques propos sur le spectacle avec mes amies.
Puis je pris le métro jusqu'à l'appartement.
Arrivé au dix-huitième étage, j'entrepris de retirer ma veste, mais je n'y arrivais pas facilement, comme si elle restait accrochée au tee-shirt par un enchevêtrement de mailles...
J'essayais donc de détacher tout ça délicatement pour ne pas abîmer mon beau tee-shirt noir tout neuf et... je sentis mes doigts entrer en contact avec une substance molle et collante.
En fait, depuis la fin du spectacle j'avais un chewing-gum collé entre les omoplates que j'ai consciencieusement réchauffé et applati contre ma veste (noire aussi) durant le trajet en métro.
Aux fruits en plus le chewing-gum ! Et blanc ! Du plus bel effet sur le noir ambiant !
Et moi qui constatait en sortant du théâtre qu'il y avait beaucoup de groupes scolaires dans le public, je me demande si on ferait pas mieux d'emmener le théâtre à l'école plutôt que l'école au théâtre.
Marre des cons de tout âge !