Quand nous avions décidé d'aller à Bruxelles pour voir Pina Bausch, j'avais demandé à Rafaele qui le connaissait si on pouvait envisager de faire la connaissance de Khoyot lors de notre passage dans la capitale européenne.... Rafaele lui a transmis ma requête et du coup, Khoyot nous invita même à passer la nuit chez lui, vu qu'il a un grand appartement, à condition qu'on amène nos sacs de couchages. Etonnés mais touchés par cette sympathique invitation d'un virtuel inconnu, nous l'avons acceptée.
Prologue II (où il sera fait un petit flashback)
En janvier 2004, je suis allé en mission à Lille, et durant les deux jours que j'ai passés là-bas, j'y ai perdu (ou on m'a dérobé) mon téléphone portable, soit dans le train soit dans le taxi.
En juin 2004, nous avons été voir l'expo Rubens durant Lille 2004 avec Alex et j'ai perdu (ou on m'a dérobé) mon porte monnaie qui contenait environ 200 euros (une partie du loyer que notre colocataire de l'époque me versait en liquide).
Prologue III (qui n'a a priori pas grand chose à voir)
Il y a un mois notre magnétoscope tombait en panne. Eltan ayant appris cela me proposa de me prêter le sien qu'il utilise très peu, le temps que je regarde mes épisodes (de Nip / tuck et d’Oz) en retard et que je numérise le contenu d'un certain nombre d'autres K7. Je lui suggérai de prendre le magnétoscope avec lui lors de notre virée brusseloise, vu qu'il nous avait proposé de prendre sa voiture pour nous y emmener. Il ne voyait pas l'intérêt de balader son magnétoscope tout le we à travers l'Europe, mais j'ai fini par le convaincre de le faire quand même.
Vif du sujet :
Après un interminable et éprouvant trajet Paris-Lille (bouchon et neige), nous sommes passés chercher Rafaele chez lui, puis à l'hôtel prendre les clés et poser nos sacs. Nous laissâmes dans le coffre de la voiture un petit sac de voyage (contenant mon super sac de couchage lafuma super grand super chaud et quasiment jamais utilisé etdeux serviettes de toilette), le sac de couchage d'Eltan et son magnétoscope, dont nous pensions à raison ne pas avoir besoin céans.
Ensuite, direction le centre ville, où nous garâmes la voiture derrière l'affreux palais de justice avant de nous diriger vers la rue de Gand où nous dînâmes fort bien dans une taverne flamande qui nous régala les papilles de ses carbonades, waterzooï et autres crèmes brûlées aux spéculos... (et bières pour les amateurs dont je ne suis pas) et les yeux de... mais c'est vrai, non, je n'ai pas le droit, je suis pacsé.....
Puis nous (en l’occurrence « je », étant le Sam de service), reconduisîmes Rafaele chez lui avant de rejoindre notre hôtel devant lequel je garai la voiture dont je confiai à Eltan les clés et le soin de vérifier la fermeture des portes.
Le lendemain matin nous nous mîmes en route pour aller petit-déjeuner chez Rafaele.... et là, en ouvrant le coffre pour y mettre nos sacs nous eûmes la désagréable surprise de constater qu'il n'y restait que le sac de couchage d'Eltan.... le magnétoscope et mon sac de voyage (mon super lafuma donc) ayant bel et bien disparu..... (pourquoi pas le sac d’Eltan ? ce mystère restera à jamais sans réponse)
Adieu magnetoscope, OZ, Nip/tuck et sac lafuma (et serviettes de toilettes moelleuses).......
pffff !
Lille est une ville maudite !
Ensuite, nous avons quitté Lille pour Bruxelles où après avoir localisé la campagne et le garage, nous nous garâmes sans soucis. Nous avons été accueilli cordialement chez Khoyot (ah, ces premiers instants de gène, d'hésitation, de maladresses....) pour déposer nos sacs (et accessoirement s'initier brièvement mais ô combien agréablement à la danse flamande (sans rien dire)), puis notre hôte guida nos pas à travers les beaux quartiers de sa bien belle ville. Il faisait très beau mais très très très froid, mais ce fut fort agréable : manneken et janneken pis, galeries royales, la plus belle place du monde, la meilleure chocolaterie du monde, les meilleurs spéculos du monde....)
Suivant les rues et les pauses photos, le quintet se scinda pour former de manière évolutive et aléatoire parfois un trio, parfois des duos, parfois un quatuor, parfois des solos... la mélodie changeait suivant la formation, mais le partage en fut à chaque fois plaisant.
A l'heure dite, Khoyot nous mena au Cirque royal pour que nous assistions à notre spectacle. La salle est donc un cirque, comme son nom l'indique. Les gradins sont disposés en cercle au tour de la piste et installés de manière assez pentue. Un "côté" dudit cercle est remplacé par une grande scène. Sur la piste, il y avait tous les pupitres destinés à un orchestre symphonique.
La première fois que j'avais vu Café Muller et le Sacre, c'était en 1993 au théâtre de la ville, et j'étais assis tout en haut complètement de côté. C’était trop loin et je n’avais pas apprécié du tout Café Muller qui me parut alors aussi creux qu’hermétique (pfffff !)
J’ai revu ensuite une diffusion sur Arte de cette pièce qui m’avait alors bouleversé. Je n’ai eu alors qu’une envie : la revoir !
Ce qui fut fait avec Alex il y a deux ans à Wuppertal et nous étions assis au premier rang, mais complètement de côté. La proximité des danseurs nous a donné une vision très intime des deux pièces, mais pour le moins partielle, car les éléments de décors et les interprètes eux-même nous cachaient bien souvent une partie de la scène.
Là, au cirque Royal de Bruxelles nous étions assez haut, mais de face et c'est finalement les meilleures places pour ce spectacle où l'amoncellement de chaises pour le premier et de danseurs pour le second nécessite une vision plus éloignée et plus élevée dont nous avions été privés à wuppertal.
Chacune dans son style, les deux pièces me transportent.
C'est encore une fois Ditta qui fut une bouleversante Elue (nous étions un peu loin pour distinguer ses expressions, mais on les imaginait fort bien). J’ai lu dans un article de la libre Belgique une interview de Pina qui annonçait que ce rôle, toutes voulait l’interpréter mais que cette fois encore ce serait Ruth qui le ferait. Pourtant je suis quasiment sûr que c’est Ditta qu’on a vu. Ruth était aussi sur scène, mais pas dans ce rôle.
Le « petit » plus : la musique était jouée live par l'orchestre de la Monnaie, et cela a certainement amplifié nos émotions.
Ce fut un triomphe aux nombreux rappels. Ce fut un pur bonheur de revoir ces deux pièces, dans ces conditions. Top. Vraiment. Et quel plaisir de partager et de faire découvrir ces émotions...
Nous avons passé le reste de la soirée et une partie de la nuit à picoler et à "discuter" (entre autre de chats et de vrai cinéma….) puis après une courte nuit, nous avons rendu Khoyot à sa tranquillité (le pauvre, il nous avait laissé son lit et ses canapés et s'est trouvé à dormir par terre... sans mon lafuma en plus….) et, après tergiversations (Tournais? Mons? Lille? amiens? Paris?) avons fini par rester à Bruxelles pour visiter l'admirable collégiale consacrée à sainte Gudule (ça ne s'invente pas), puis à nouveau les galeries royales et la grand place où nous avons déjeuné tout en commatant sérieusement.
A sainte Gudule nous avons croisé un Rainer Behr esseulé, puis dans une brasserie centrale, à travers la vitre embuée (il faisait encore plus froid dimanche matin que la veille), nous avons vu atablés une dizaine de danseurs présidés par Barbara Hampel.... ils avaient pas l'air de rigoler des masses... Ils se concentraient sans doute déjà pour leur dernière représentation qui commençait deux heures plus tard… sans nous... sans nous aussi le même soir le récital de la grande Liza déjà raté à Garnier....
Puis nous sommes rentrés tranquillement sur Paris, qui conduisant, qui filmant, qui reniflant, qui sommeillant... Nous avons fini le week-end en regardant les nombreuses photos prises par chacun et les avons comparés avec celles prises il y a deux ans.... Nous nous sommes ainsi rendu compte qu'on avait finalement vu d'autres choses alors, d'autres très beaux quartiers et aussi que l'ancien appareil d'Alex faisait des photos globalement plus jolies que le nouveau.
Cinq amis, quatre repas, trois capitales, deux spectacles : Un merveilleux week-end
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