Dans Semiramide, la scène finale se déroule dans un tombeau.
Le tombeau de Ninus, roi de Babylone, assassiné par sa femme Semiramide aidée par Assur.
Ninia, Le fils de Ninus et de Semiramide descend au tombeau pour venger son père et y tuer Assur.
Assur descend lui-même au tombeau pour y tuer Arsace son rival, choisi par Semiramide pour monter sur le trône à sa place.
Entretemps, Semiramide s'est rendu compte que Arsace et Ninia était une seule et même personne. Pressentant donc le piège tendu à son fils, elle descend aussi au tombeau pour tenter de le protéger.
Et là, l'obscurité aidant, au moment où Assur poignarde Arsace et que Ninia embroche Assur sur son épée, Semiramide s'interpose et reçoit les deux coups en lieu et place des deux hommes.
Gilbert Deflo est un metteur en scène qui respecte le livret à la lettre, et dans cette scène finale, il a choisi de rendre l'obscurité du tombeau très réaliste, donc toute la scène se déroule sans éclairage. C'est à peine si on entraperçoit le visage blanchâtre de Semiramide de temps à autre dans un rai de lumière.
Les deux autres protagonnistes, on les entend, mais on le les voit guère.
Cela aurait pu être une bonne idée, sauf que la scène est d'une part très très longue (chacun entre à son tour à tâtons dans le tombeau, la reine demande interminablement pardon à son défunt mari empoisonné par ses soins, on tourne longuement autour de la tombe, bref, ça s'éternise un poil...) et d'autre part, elle intervient après trois heures de spectacles donc à un moment où il est 23h30, où on en peut plus de la chaleur là-haut sur le balcon, qu'on à très soif, un peu faim et où l'on voudrait tous qu'on en finisse très vite avec cette histoire où il ne se passe somme toute pas grand chose.
Si c'est juste pour entendre la musique et les voix sans rien voir, ça va, j'ai les CD d'une version autrement mieux interprétée que celle qu'on vient de se taper depuis 19h30.
Donc le coup du tombeau obscur, merci, on s'en serait bien passé, là.
(En même temps, au moins on ne voit pas les postures hiératiques grotesques que les chanteurs nous ont infligés durant les deux actes de l'opera.)
Pour une fois qu'une didascalie est respectée !!!!
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