Ils sont là. Tous les 13.
Ils sont à l'auberge du Lys d'Or.
Ils attendent la diligence qui les emmenera à Reims pour assister au couronnement de Charles X.
Il y a là une comtesse parisienne, un érudit italien, un baron allemand, une marquise polonaise, un général russe, un colonel anglais, un grand d'espagne, un jeune officier français, une poetesse romaine ainsi que quelques personnages de leurs suites.
Ils sont réunis dans le hall de l'auberge avec tous leurs bagages lorsqu'arrive la nouvelle : La diligence attendue a eu un accident et il est impossible d'en trouver une autre dans les temps.
Le temps s'arrète alors.
Et la musique avec.
Ils sont là. Tous les 13. Sur la scène.
Stupéfiés. Statufiés.
Et chacun va entonner a capella un chant magnifique et lent exprimant sa douleur de ne pouvoir de rendre à destination comme espéré. Ce morceau réunissant 13 des 14 personnages principaux de l'opera sans accompagnement d'orchestre est une merveille dont mes oreilles ne se lassent pas.
Arrive alors le 14ème personnage, l'aubergiste, qui interrompt la méditation en annonçant qu'ils pourront se rattraper largement à Paris où des monstrueuses festivités sont organisées pour célébrer l'évenement et qu'en attendant ils vont pouvoir festoyer à l'auberge en l'honneur du nouveau roi.
La stupeur se transforme alors en une joyeuse débandade précipitée où la joie de chacun va exploser dans un de ces ensembles brillants et entrainants dont Rossini a le secret.
Le public du Chatelet hier soir s'est laissé berner par ce morceau enthousiasmant, appaludissant à tout rompre et interminablement les artistes comme si l'opera était terminé (alors qu'il reste encore une demi-heure de musique à venir).
Le voyage à Reims de Rossini est le dernier opera qu'il a écrit en italien et le premier qu'il a écrit hors d'Italie. Le livret est ininteressant au possible (aucun argument digne de ce nom, aucun enjeu dramatique, aucune caractérisation de personnage). C'est une pièce de circonstance. Mais c'est à ma connaisance le seul opera qui demande une telle distribution (18 solistes dont 10 personnages principaux).
Ils sont à l'auberge du Lys d'Or.
Ils attendent la diligence qui les emmenera à Reims pour assister au couronnement de Charles X.
Il y a là une comtesse parisienne, un érudit italien, un baron allemand, une marquise polonaise, un général russe, un colonel anglais, un grand d'espagne, un jeune officier français, une poetesse romaine ainsi que quelques personnages de leurs suites.
Ils sont réunis dans le hall de l'auberge avec tous leurs bagages lorsqu'arrive la nouvelle : La diligence attendue a eu un accident et il est impossible d'en trouver une autre dans les temps.
Le temps s'arrète alors.
Et la musique avec.
Ils sont là. Tous les 13. Sur la scène.
Stupéfiés. Statufiés.
Et chacun va entonner a capella un chant magnifique et lent exprimant sa douleur de ne pouvoir de rendre à destination comme espéré. Ce morceau réunissant 13 des 14 personnages principaux de l'opera sans accompagnement d'orchestre est une merveille dont mes oreilles ne se lassent pas.
Arrive alors le 14ème personnage, l'aubergiste, qui interrompt la méditation en annonçant qu'ils pourront se rattraper largement à Paris où des monstrueuses festivités sont organisées pour célébrer l'évenement et qu'en attendant ils vont pouvoir festoyer à l'auberge en l'honneur du nouveau roi.
La stupeur se transforme alors en une joyeuse débandade précipitée où la joie de chacun va exploser dans un de ces ensembles brillants et entrainants dont Rossini a le secret.
Le public du Chatelet hier soir s'est laissé berner par ce morceau enthousiasmant, appaludissant à tout rompre et interminablement les artistes comme si l'opera était terminé (alors qu'il reste encore une demi-heure de musique à venir).
Le voyage à Reims de Rossini est le dernier opera qu'il a écrit en italien et le premier qu'il a écrit hors d'Italie. Le livret est ininteressant au possible (aucun argument digne de ce nom, aucun enjeu dramatique, aucune caractérisation de personnage). C'est une pièce de circonstance. Mais c'est à ma connaisance le seul opera qui demande une telle distribution (18 solistes dont 10 personnages principaux).
C'est la première fois que je le voyais sur scène et j'ai été comblé par cette débauche d'effets vocaux, entièrement gratuits, visant à la seule virtuosité, réhaussée ici par une très amusante et très réussie mise en espace et interprétée par une troupe de jeunes chanteurs russes tout à fait à la hauteur..
Prima la musica....
1 commentaire:
J'ai décidément tout à apprendre de cet art, auquel je ne suis pas insensible pourtant...
Enregistrer un commentaire